« Chaque lauze est unique » : zoom sur un savoir-faire traditionnel
Actus du pnr mars 2025
« Chaque lauze est unique » : zoom sur un savoir-faire traditionnel
Une formation était proposée en cette fin mars pour s’initier aux techniques de pose de la lauze. Zoom sur un savoir-faire à préserver et valoriser.
Six jours de formation
Quelques coups de marteau encore pour ajuster la pièce. Ce jour-là, plusieurs stagiaires s’affairent encadrés par leur formateur, Stéphane Barriol, de l’association des Artisans Lauziers Couvreurs. « Chaque lauze est unique, les quatre faces sont taillées », explique-t-il. Une fois ajustée, la lauze est fixée sur la reproduction d’un toit, une maquette servant à la formation. Car, en cette fin mars, durant six jours, une formation à deux techniques différentes de pose de la lauze était proposée. Elle s’est déroulée au Lab Place, un tiers lieu situé à Oust..
« Un toit bien fait en lauze, il peut durer cent ans »
« Le métier a été industrialisé au XXe siècle, poursuit Stéphane Barriol. C’était plus vite fait de faire un toit en tuile ou en ardoise. Du coup, le savoir-faire, il s’est perdu. Et là, on est en train de retrouver cette philosophie d’empreinte carbone au niveau de la lauze qui est moindre que les produits industrialisés. Et, en plus au niveau de la durabilité du toit, si vous avez un toit bien fait en lauze, il peut durer cent, cent-vingt ans avec de l’entretien. » Préserver les savoir-faire traditionnels du bâti pyrénéen, c’est ce que souhaite le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises. « Le patrimoine, c’est aussi les savoir-faire, renchérit Gérard Roux, de la Chambre des métiers. La lauze, c’est ça qui fait que le toit a du caractère. ».
Diffuser les techniques traditionnelles
Parmi les stagiaires ce jour-là, Gaël, venu de Durban-sur-Arize. Pour ce couvreur, « c’était l’occasion de découvrir ces techniques. Pour commencer à en faire, pour réparer avant de développer ça au fur et à mesure ». Et pourquoi pas un jour obtenir un certificat de qualification professionnelle (CQP) en la matière.

L’idée de cette formation est de diffuser les techniques traditionnelles de construction et restauration auprès des artisans et entreprises du territoire. Une démarche qui vient s’inscrire aussi dans le projet de restauration du site pastoral de Goutets, dont le chantier est prévu pour démarrer cette année. Ce site compte six hameaux de granges-étables qui remonteraient, pour certaines, à la fin du 18e siècle. Ce projet englobe plusieurs aspects liés au bâti ancien : maçonnerie de pierre, pierre sèche, menuiserie et toiture en lauze.
Cette formation sera suivie d’une autre cette fois dédiée à la pierre sèche, programmée du 7 au 11 avril à Montesquieu-Avantès.
- Pour aller plus loin, retrouver des infos pour Construire et restaurer dans les Pyrénées Ariégeoises – PNR